François Bruère et Orpheograff

La belle rencontre entre un artiste et un manager

Orphéograff n’est pas une entreprise comme les autres. Son manager, Emmanuel Bernard, a en effet pour mission de commercialiser les œuvres, et elles sont multiples et variées, du peintre officiel des 24 Heures du Mans, François Bruère l’artiste manceau connu à travers le monde.
 
A deux mois de la plus célèbre course d’endurance de la planète nous avons souhaité bénéficier de quelques indiscrétions d’Emmanuel sur son job d’éditeur spécialisé dans le domaine de l’art et plus particulièrement des sports mécaniques. Et en hôte courtois et bien éduqué, qu’il est, celui-ci nous a reçu, non pas avec une bonne bouteille de vin, mais avec une douzaine de tableaux de François Bruère parmi les plus récents, les plus symboliques et représentatifs. Des tableaux  que nous avons le plaisir d’exposer ici-même et qui viennent s’ajouter à la très belle collection déjà présente sur notre site (voir Actu/culture/exposition). Voici l’interview que nous avons réalisée d’Emmanuel Bernard, un garçon qui, s’il est titulaire d’un BTS informatique de gestion (ce qui ne nuit pas à la gestion d’une entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel variant de 90 à 120 K€ ) est aussi diplômé de l’ESCRA (Ecole supérieure du commerce et de la réparation automobile) qui le prédestinait à travailler, de près ou de loin, dans le domaine de la mécanique. L’ESCRA, une filière de formation qui jouit d’une réputation incontestable dans le milieu automobile et qui a fourni à celui-ci de nombreux cadres reconnus pour leurs compétences.
 
A quel moment les éditions Orpheograff, dont l’atelier se trouve à Allonnes, tandis que celui de l’artiste sont au Mans, ont vu le jour et dans quelles conditions ?
-  Elles ont été créées en avril 1996, voici donc maintenant plus de vingt ans, sous l’impulsion de François Bruère et d’un de ses amis. Deux autres personnes ont ensuite souhaité participer à cette aventure via la création de la SARL Orpheograff. En 2002 le gérant est parti à la retraite et les deux autres actionnaires ont vendu leurs parts que j’ai alors moi-même rachetées en succédant au poste de gérant. Auparavant j’étais technico-commercial en pièces détachées automobiles, outillages et équipements de garage pour une grande enseigne nationale (AD). Notre objectif consiste à éditer de différentes façons et des supports variés, et diffuser les œuvres de François Bruère.
 
Votre société s’occupe-t-elle exclusivement de François Bruère ou a-t-elle d’autres clients dont elle assure la promotion et la commercialisation de leurs œuvres ?
- Orpheograff n’édite que la production de François Bruère. En revanche elle commence à distribuer par Internet les travaux de deux autres artistes et de nouveaux vont bientôt nous rejoindre et venir gonfler la liste.
 
Quel est le rythme actuel de production de François Bruère, lithos, cartes postales, affiches, posters, etc. ?
- François peint chaque année une quinzaine de nouveaux tableaux. Tous ne sont pas édités car parmi ceux-ci se trouve des œuvres faites sur commande. Certaines d’entre elles l’ont été par des institutions ou de grandes marques  de l’automobile comme BMW, Jaguar, Dunlop, Corvette, Team Goth (vainqueur au Mans en 2004 sur Audi), Audi Bauer, Club Porsche, Club Mazda, La Poste, Artus Compétition, le Top 14 de Rugby, le comité du Centenaire Wilbur Wright, etc.
 
Travaillez-vous uniquement sur le marché français ou visez-vous l’international et l’export ?
-  Le marché intérieur garantit l’essentiel de notre activité mais nous sommes malgré tout présents sur des évènements en Angleterre, Belgique, au Luxembourg, aux Etats-Unis et bientôt en Italie et en Allemagne.
 
Justement, à quels grands évènements (courses, salons, etc.) participez-vous pour des signatures, des dédicaces ?
- Nous sommes présents sur des évènements qui ont des profils différents : salons, concentrations automobiles, courses, concours d’élégance, soirées privées (inauguration de concessions, portes ouvertes d’entité commerciale automobile, etc.)
 
Quels sont vos projets de développement pour l’avenir ?
- Nous nous intéressons de près au marché italien et allemand. Des évènements d’envergure mondiale se sont créés depuis peu comme le salon Padova en Italie ou de Stuttgart en Allemagne. Cela bouge beaucoup et je pourrai vous en dire davantage en octobre prochain. En parallèle, nous souhaitons accentuer notre présence sur Internet avec la création d’un deuxième site consacré à d’autres artistes de l’automobile. Six d’entre eux sont d’ores et déjà intéressés, sans que nous n’ayons eu à les démarcher. C’est donc très encourageant et prometteur !
 
 Entretien réalisé par J.Y D