Basket, MSB

Entre nous Christophe Le Bouille …

Le Mans FC, MSB, ces deux clubs sportifs sarthois partagent un point commun, depuis la reprise de la saison de football et de basket ils caracolent en tête de leur championnat et cumulent les victoires.

Ainsi lundi soir après s’être déplacés à Antibes les joueurs d’Eric Bartecheky ont trouvé le moyen de battre leurs adversaires et d’emmagasiner un sixième succès en six matches. Quand bien même le score a été serré : 72-69, seulement trois petits points d’avance. Cette embellie sportive nous avait incité voici deux semaines à rencontrer Thierry Gomez et à vous présenter son interview exclusive et ce week-end pour le Mag nous avons récidivé mais pour un autre ballon rond et vous proposons celle de Christophe Le Bouille le président du directoire du MSB. Deux dirigeants pour l’heure heureux, pourvu que ça dure !

Q. – Alors cette victoire à Antibes et ce carton plein 6/6, si Paris vaut bien une messe, un tel résultat mérite un commentaire …
C.LB – Oui, c’est vrai que ce n’était pas forcément prévu comme cela, tant mieux. En voyant le calendrier en début de saison on était plutôt inquiet et on avait un petit déficit de confiance et au regard de ce qui s’est passé la saison dernière on est d’autant plus satisfait. Nous avons en effet saisi les opportunités qui se sont présentées à nous, on a par exemple surement joué Monaco et Strasbourg à un bon moment faut pas se mentir, ils ne sont pas encore tout à fait prêts, mais nous on l’est. On a eu des victoires différentes, plutôt larges à domicile, une certaine maîtrise sur la durée du match et des victoires plus difficiles à l’extérieur puisque Monaco c’était un point, Strasbourg 2 points et avec Antibes 3 points c’est donc mieux et on progresse. Oui en effet 6 sur 6, c’est parfait, c’est extraordinaire et cela me permet de travailler et d’avancer dans la sérénité. Ce qui est dommage c’est qu’à un moment du match nous avions une certaine avance avant de connaître un certain flottement et on a fini par se laisser rattraper. Je ne veux pas dire qu’il y a eu une certaine suffisance de notre part car ce serait désobligeant pour les joueurs mais il y a eu un vrai relâchement quand on était à plus 18 points, qu’Antibes avait lâché et qu’on a pas su tuer le match à ce moment-là alors qu’on a eu plusieurs occasions. J’espère que cela va nous servir de leçon car on apprend dans les victoires mais on doit aussi apprendre dans es défaites et face à Antibes on est passé tout près de la correctionnelle et Antibes aurait très bien pu gagner le match, il n’y aurait pas eu de scandale. On l’a certes globalement maîtrisé il faut faire preuve de plus de sérieux car à plus dix-huit au 3ème ¼ temps c’est loin d’être joué. Il faut continuer à enfoncer l’adversaire pour se rendre dans le dernier-quart temps en étant plus à l’aise.

Q – On vous aurait pronostiqué un tel résultat voici quelques semaines vous auriez signé des deux mains …
C.LB – Oui, honnêtement on avait un tableau de marche nettement en dessous de cela mais attention on va surement rencontrer des moments difficiles durant la saison et ces victoires engrangées vont nous permettre de les affronter avec plus de sérénité.

Q. - Après une saison passée compliquée, l’effectif a été fortement remanié à l’intersaison et il n’y a pratiquement pas de survivants de ce qu’elle était en 2016
C.LB – En effet sur les neuf joueurs majeurs cette année sept n’étaient pas l’an dernier. Il était indispensable de revoir entièrement la composition de l’équipe, quasiment tout, et surtout de retravailler avec des gens qui ont la volonté d’aider le club, qui pensent à celui-ci, avec un état d’esprit irréprochable. Cela n’a pas toujours été le cas l’année dernière, tout le monde le sait, nous avons seulement gardé Pape-Philippe Amagou dont personne ne peut remettre en cause l’investissement. Cela ne veut pas dire pour autant que ceux qui sont partis étaient tous fautifs, je pense à quelqu’un comme Lahaou Konaté qui a été très bien et qu’on aurait pu garder. Il était indispensable de repartir sur de nouvelles bases, de construire de nouvelles fondations. Il y avait aussi un nouvel entraîneur qui allait nous rejoindre et il fallait reconstruire.

Q. - Après cette première partie de championnat et en dépit des excellents résultats avez-vous toutefois détecté quelques petites faiblesses ici et là ?
C.LB – Pour l’instant j’ai le sentiment que tout le monde est bien à sa place et apporte ce pourquoi il est là. Nous avons neuf joueurs et cela en revanche représentera peut-être une limite en cours de saison, à Antibes on a joué sans Wilfried Yeguete donc à huit, ce qui veut dire que si on rencontre des problèmes de fautes, un blessé, cela peut vite devenir difficile à gérer …

Q. - … Et pourtant comme on l’a vu vous pouvez compter sur des joueurs complémentaires de bon niveau …
C.LB – Oui, vous avez raison, on l’assume et ce sont des joueurs qui peuvent évoluer sur deux postes, on sait que Travis est capable par exemple de joueur sur deux postes, de même que Wilfried Yeguete, DJ Stephens, Terry Tarpey aussi. Je dirai qu’à part Justin Cobbs et Youssoupha Fall tout le monde peut jouer sur deux postes. On a construit cette équipe justement avec cette faculté pour certains joueurs de jouer à un autre poste. Cela n’empêche pas que suite à des fautes ou en raison de blessés on peut être en danger et c’est un risque qu’on doit assumer. A l’heure d’aujourd’hui les neuf joueurs nous donnent entière satisfaction même si certains pourraient faire un petit peu plus, on voit que Wilfried Wilfried Yeguete a encore un peu de mal à trouver le rythme, il est vrai qu’il a été blessé, qu’il a eu quelques petits pépins physiques depuis le mois d’août mais dans l’ensemble on n’a pas d’inquiétudes, ça va venir. Après sur les autres, à tour de rôle, on voit bien que Pape-Philippe Amagou peut être excellent sur un match et un peu plus discret sur un autre comme cela a été le cas face à Antibes. Mais d’autres prennent le relai, on a une hiérarchie assez claire avec Justin Cobbs, Mykal Riley notamment sur l’apport offensif et après, selon les matches, le dynamiteur peut venir d’un peu partout. Face à Antibes, Travis nous a bien lancé, Youssoupha Fall a continué en faisant un gros chantier à l’intérieur, donc c’est plutôt plaisant et rassurant.

Q. - Je ne voudrais pas jouer les rabats joies mais il est arrivé certaines années que le MSB fasse la course en tête durant le championnat et soit scotché lors des play-offs. Aujourd’hui l’équipe a-t-elle les capacités mentales et physiques pour aller chercher le titre ?
C.LB – Il est encore trop tôt pour parler de cela, on n’a fait que six matches et ce n’est pas dans ma tête. L’année dernière tout le monde nous voyait au fond du trou, on a la huitième masse salariale et là on est premier au bout de six journées de championnat, c’est très bien, on n’a rien à se reprocher. Il y a des équipes qui vont encore progresser, nous aussi on a une marche de progression, mais les play-offs sont beaucoup trop loin pour s’y projeter aujourd’hui. Pensons peut-être à la Leader’s cup, oui qui s’annonce et que nous avons raté l’année dernière, ce serait donc une occasion d’y retourner avec des ambitions certainement, mais les play-offs c’est un autre format.

Demain dans le Mag la suite de l’interview de Christophe Le Bouille

 

Entretien réalisé par J.Y Duval

Galerie d'images ci-dessous Crédit Photos : DaddyT