O2, le succès des services à domicile

« Apporter de l’oxygène au quotidien des français »

Depuis quelques années une sorte de leitmotiv, de mantra est apparu dans la société française : les services à domicile, d’aide à la personne sont voués à connaître un développement considérable. Quelqu’un a reçu ce message 5/5, il s’agit de Guillaume Richard, PDG de O2 aujourd’hui première plate-forme privée multi-services d’aide à la personne. Nous avons rencontré ce dirigeant à l’appétit insatiable au siège social de l’entreprise situé au Mans, rue Edgar Brandt.

Cette interview exclusive vous la découvrirez demain car il nous semble indispensable auparavant de vous livrer une grille de lecture, quelques clés indispensables à une meilleure connaissance de l’homme et de sa société, une société qui demain sera sans aucun doute leader mondial sur son marché. Le rendez-vous est pris dans quelques années, un objectif que s’est assigné son PDG. Mais avant cela un rapide retour en arrière s’impose. Aujourd’hui quadragénaire, dynamique et volontaire, Guillaume Richard alors fraîchement diplômé de la prestigieuse Ecole des Hautes Etudes Commerciales du Nord (EDHEC) effectue ses premières armes professionnelles comme contrôleur de gestion avant de devenir contrôleur de projet au sein de « La Française des Jeux ». Certains lecteurs d’Ilatou se souviennent peut-être de l’avoir vu en 2012 sur la chaîne M6 dans l’émission « Patron incognito » alors qu’il se faisait passer pour un chômeur auprès de quatre de ses employés afin de tester personnellement les réalités du terrain. Voilà qui en dit déjà long sur l’esprit « aventurier » au sens noble du terme de ce manager hors-normes car peu de chefs d’entreprises auraient accepté de se livrer à une telle expérience, de se mettre ainsi à nu face aux caméras.

Prix de l’année de l’entrepreneur … et des meilleurs employeurs

Cela ne fait que présager ce qui va suivre, à savoir un développement fulgurant et une croissance à deux chiffres pour la société qu’il dirige, le Prix de l’Année de l’Entrepreneur en 2015 et une présence sur le podium des Meilleurs employeurs de France la même année. Pour celui dont les spots publicitaires sont actuellement présents sur toutes les chaînes de télévision, qui maîtrise parfaitement l’utilisation des réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Linkedin, Instagram, WhatsApp), comme outil de veille et toutes sortes d’application, y compris « Football 365 » (il fut un temps sponsor d’Arsenal) mais aussi Voyages-sncf, TripAdvisor et Booking, et qui déteste les fake-news, un objet l’accompagne en permanence : une tablette connectée Buetooth. Pour lui, le hig-tech n’est pas seulement un gadget c’est aussi un instrument de travail formidable et rêve d’une application comme Alipay qui permet de payer tous ses achats avec le téléphone : « La quasi-totalité des commerces à Pékin ou à Shanghai l’acceptent et c’est très impressionnant ».

Un normand tombé amoureux de la Sarthe

Autre précision importante, si Guillaume Richard n’est pas sarthois mais originaire de Rouen il est cependant tombé amoureux depuis plusieurs années de notre département dont il ne tarit pas d’éloges : « Il y a ici une qualité de vie exceptionnelle, je vis au sud du Mans dans un vieux moulin à eau avec le bruit et les odeurs de la campagne. J’ai l’impression après le travail de rentrer dans une maison de vacances ». De poser ses valises cela change un peu pour ce globe-trotter qui dès l’âge de quatre ans vivait avec ses parents à Bruxelles, puis ensuite à Londres avant de revenir en France pour intégrer une prépa HEC à Paris. Côté économie gestion il faut dire que ce PDG bien dans sa peau à de qui tenir et à hérité de gènes familiaux qui ne trompent pas, son père ayant occupé les fonctions de vice-président monde de « New-Holland » (machinisme agricole) Et quant à ceux qui s’interrogeraient sur sa vocation à devenir chef d’entreprise, c’est très simple « Cela remonte à l’âge de mes onze ans et le déclic a été la lecture du « Roi vert » de Paul-Loup Sulitzer. » Viendra alors tout naturellement le projet O2 avec la création d’une SAS le trente juin 2004. Aujourd’hui marié, et père de deux enfants, Guillaume Richard est un boulimique du travail et entends bien continuer à dévorer la vie à pleines dents. C’est sa façon à lui de s’épanouir.

Apporter de l’oxygène au quotidien de tous les français

Voici pour l’homme, quant à la société O2, aujourd’hui le groupe « Oui Care » celle-ci compte 5 marques, dont O2, quatre en France et une à l’étranger pour un total de 17 500 collaborateurs. Et pour cet homme dont l’objectif est d’être « l’oxygène du quotidien de tous les français et de contribuer à leur mieux-être » cela passe par une attention de tous les instants aussi bien de ses salariés que de ses clients : « Quand vous avez un collaborateur satisfait, vous avez l’assurance qu’à 99 % le client soit satisfait » un discours managérial sur lequel devraient prendre exemple de nombreux patrons à la gestion paternaliste. Certains autres seraient également bien inspirés d’entendre sa vision du travail au noir « C’est notre principal concurrent alors qu’il n’y a aucun intérêt pour les particuliers d’y recourir en raison du crédit d’impôt existant ». Mais il y a aussi d’autres bonnes raisons « On ne confie pas ses parents âgés, son domicile à n’importe qui raison pour laquelle nous sommes très exigeants sur la formation et le professionnalisme de nos collaborateurs. C’est pourquoi on recherche les meilleurs et on élève continuellement leur niveau de compétence ». Résultats de tant d’acharnement les chiffres parlent d’eux-mêmes : O2 aujourd’hui c’est 150 agences en propre, présentes sur le territoire national et 50 en franchises, un chiffre d’affaires de 142 millions d’euros en 2015, un service d’aide à domicile auprès de 600 000 familles (aide aux séniors, ménage, repassage, garde d’enfants, jardinage, etc.). O2 c’est aussi une offre permanente d’emplois avec plus de 5 000 recrutements annuels devançant ainsi des groupes comme EDF et Airbus. Des chiffres qui donnent le tournis ! Voici donc l’univers hexagonal, européen et demain mondial dans lequel évolue Guillaume Richard. Et nul doute que notre entretien, demain, sera encore plus éclairant sur celui qui a fait le choix d’établir la base arrière de son entreprise au Mans. Un choix qui témoigne de l’attractivité et de la vitalité de notre département dont nous ne pouvons que nous féliciter.

Demain, pour suivre : L’interview de Guillaume Richard

Jean-Yves Duval