L’ère industrielle sur Le Mans

L’essor de la ville du Mans par l'industrialisation

L’ère industrielle est la période qui a permis l’essor de la ville du Mans. En effet, l’industrialisation a permis à la ville de s’étendre et de devenir une ville importante de la région. Quelques communes ont même été rattachées à la ville afin d’agrandir sa population. Ainsi en l’espace d’une dizaine d’années, de 1851 à 1866, Le Mans a presque doublé son nombre d’habitants en passant de 27 000 habitants à 45 000.Grâce à cette extension, la ville bénéficie d’un véritable élan sur le plan économique.

L’arrivée des chemins de fer

La ville a connu trois périodes industrielles et la première est due à l’arrivée des chemins de fer en 1854. Grâce à son réseau ferroviaire, Le Mans se retrouve au centre des axes commerciaux et peut fournir la France entière. Ainsi, une gare de triage, un dépôt de machine et des ateliers de réparation sont créés. C’est également la période où la métallurgie vient s’annexer à l’économie locale avec l’arrivée de l’entreprise Carel et Fouché et d’autres secteurs font leur apparition avec la manufacture des tabacs, la grande fonderie, des entreprises mécaniques et la naissance des Mutuelles Générales Françaises.

L’implantation de Renault

Avec l’implantation de l’entreprise Renault, la ville attire de nombreux employés et la période des Trente glorieuses est très favorable aux délocalisations industrielles. De nombreuses entreprises viennent s’installer dans la ville dans le secteur des assurances et de la distribution avec les Comptoirs Modernes. Ces implantations permettent à la ville de gagner à nouveau en habitants.

La ligne Paris-Le Mans

La seconde phase industrielle commence après la Première Guerre mondiale avec l’installation de fabriques de munitions et une usine fabriquant des moteurs d’avion. La ville étend à nouveau son réseau ferroviaire avec la ligne Paris- Le Mans. La ville devient une étape concernant le réseau thermique et électrique. Ainsi, la SNCF est une entreprise très présente dans la ville. Cette seconde phase est relativement plus courte que la première et ne s’étend que de 1920 à 1930. Malheureusement, la désindustrialisation impacte très rapidement la ville avec tout d’abord la réduction des postes de la SCNF à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Une reprise économique difficile après la désindustrialisation

Enfin, la dernière phase industrielle s’opère dans la deuxième moitié des années 1970. Cette dernière phase est la moins prospère même si la ville avait le souhait de s’inscrire en tant que grande ville française. L’économie commence en effet à s’essouffler avec la diminution des postes des deux principaux employeurs de la ville : l’entreprise Renault et la SNCF. Si les grandes entreprises diminuent les postes, les petites quant à elles mettent complètement la clé sous la porte et les assurances et mutuelles sont également obligées de réduire leurs effectifs afin de faire face aux problèmes économiques. C’est cependant la tertiarisation qui sauvera la ville en lui donnant un nouveau souffle. Cela lui permet de créer à nouveau des emplois et de développer de nouveaux services marchands.