Interview d’Alain Dieu

Président des pêcheurs de la Sarthe

Comme nous l’indiquons dans cette même édition les pêcheurs sarthois ont été nombreux au rendez-vous fixé samedi pour l’ouverture à la truite dans les rivières de 1ère catégorie.

Cet évènement tant attendu des 200 000 licenciés que compte le département est l’occasion de rappeler que la pêche en France est le deuxième sport par son nombre de licenciés (2 millions) tout de suite après le football. Nous reviendrons d’ailleurs prochainement sur les répercussions économiques qu’une telle pratique génère au niveau national pour constater que c’est loin d’être innocent. Mais au lendemain de l’ouverture à la truite nous avons avant tout souhaité faire le point avec Alain Dieu Président de la Fédération départementale sarthoise de pêche.

Q. – Quel premier bilan pouvez-vous tirer de cette journée de samedi ?

Alain Dieu : Selon les premiers échos recueillis l’ouverture dans l’ensemble a été plutôt moyenne. Si certains pêcheurs ont réussi à atteindre le quota, d’autres n’ont pris que 2 ou 3 poissons… ce qui n’est tout de même pas si mal, « verre à moitié plein ou verre à moitié vide, chacun jugera ».

Q. – A quelle longueur de rives estimez-vous les différents parcours de pêche en Sarthe ?

Alain Dieu : Notre département bénéficie d’un linéaire de cours d’eau de près de cinq mille kilomètres dont près de 1 100 en 1ère catégorie. De quoi donc satisfaire l’ensemble des pratiquants car les techniques de pêche sont diverses et variées. Trois grands cours d’eau traversent la Sarthe : l’Huisne, le Loir et bien sûr la Sarthe. Ceux-ci sont poissonneux, très attractifs pour les touristes pêcheurs et les plaisanciers.

Q. – Quelle est la réglementation quant à la taille et au nombre de truites que l’on peut pêcher ?

Alain Dieu : Pour pouvoir prélever une truite il est impératif que sa longueur soit au moins de 25 cm, et 30 cm sur le cours d’eau le Tusson et ses affluents, et un pêcheur sarthois ne peut emporter plus de six truites par jour en respectant aussi les jours d’autorisation.

Q. – Comme pour la chasse, le braconnage existe ici aussi. Quel est le nombre d’infractions relevées annuellement ?

Alain Dieu : Les gardes de la Fédération ont verbalisé quarante fois au cours de l’année 2016 tant pour la pêche sans carte que pour toute autre infraction.

Q. – Justement quel est le coût d’une carte de pêche ?

Alain Dieu : Si la possession d’une carte de pêche est obligatoire selon le code de l’environnement dans les eaux libres il y a aussi une adhésion à une adhésion. A titre d’exemple, pour une pêche régulière le coût varie en fonction de l’âge : de 6 € pour les moins de 12 ans à 75 € pour les personnes majeures voire 85 pour une carte interfédérale. Il existe aussi une carte découverte femme à 32 €. Pour les pêcheurs occasionnels le prix d’une carte journalière varie entre 10 et 20 € et pour la semaine 32 €.

En concluant notre entretien Alain Dieu a aussi tenu à nous préciser que la Fédération empoissonnait massivement, quelques 15 à 20 tonnes, car tous les cours d’eau « n’ont pas de ressources patrimoniales propres suffisantes ».

Info pratique : Fédération de la Pêche de la Sarthe, 40 rue Barry au Mans. Tel : 02 43 85 66 01
Arrêté préfectoral : www.sarthe.gouv.fr